AIDE DIAGNOSTIQUE ET THÉRAPEUTIQUE EN OPHTALMOLOGIE POUR LES MÉDECINS GÉNÉRALISTES
Mise à jour le 15/09/2016

Le ptôsis acquis

  • En cas de ptôsis unilatéral avec Claude-Bernard-Horner douloureux, il faut éliminer une dissection carotidienne.
  • En cas de ptôsis unilatéral avec mydriase ou douleur il faut éliminer un anévrysme (artère communicante postérieure).
  • Une atteinte du nerf occulomoteur après 50ans doit faire évoquer une maladie de Horton.

Conduite à tenir : 

Face à un ptôsis acquis, le médecin généraliste doit traquer l'urgence en étudiant l'occulomotricité et la pupille (cf encadré ci-dessus).

Une fois les urgences éliminées, la prise en charge est du ressort du spécialiste (ophtalmologue, neurologue ou interniste selon l'étiologie).

Etiologies :

  • atteinte aponévrotique : unilatéral (ou bilatéral si sénile).
  • atteinte myogène : bilatéral et symétrique, pas d’atteinte pupillaire mais attente de la fonction palpébrale voire de l’occulomotricité sans diplopie.
  • atteinte jonctionnelle : unilatéral, bilatéral ou à bascule, asymétrique et aggravé par l’effort, pupille normale mais atteinte de la fonction palpébrale et de l’occulomotricité avec diplopie.
  • atteinte neurologique : cf encadré ci-dessus.

Diagnostic différentiel :

Ne pas confondre avec un pseudoptôsis (énophtalmie, rétractation palpébrale controlatérale, blépharospasme, spasme gémi-facial, apraxie de l’ouverture palpébrale, pseudoptôsis psychogène).

Source :

R. Deschamps, O. Gout. Conduite à tenir devant un ptosis. EMC - Ophtalmologie 2013;10(3):1-5 [Article 21-530-B-10].