Les anomalies pupillaires acquises

Un Claude-Bernard-Horner unilatéral, douloureux doit faire éliminer une dissection carotidienne ou une pathologie du sinus caverneux (infection chez le diabétique ou l'immunodéprimé).
Un Claude-Bernard-Horner du nourrisson ou jeune enfant doit faire éliminer un neuroblastome.
Une mydriase unilatérale aréactive, associée à un ptôsis ou un déficit oculomoteur (paralysie du III) doit faire évoquer un anévrisme terminocarotidien ou une pathologie du sinus caverneux.
La semi-mydriase aréactive du glaucome aigu par fermeture de l'angle ne passe pas inaperçue en raison du tableau clinique bruyant.

Conduite à tenir :

Anisocorie :

Si possible, déterminer le côté de l'anomalie en observant les deux yeux à la lumière puis dans l'obscurité (dans certains cas, cette distinction n'est pas évidente et nécessite des tests aux collyres et donc un avis ophtalmologique).
Si l'anisocorie se majore à la lumière (se minore à l'obscurité), il s'agit d'une mydriase pathologique de la pupille concernée.
Si l'anisocorie se minore à la lumière (se majore à l'obscurité), il s'agit d'un myosis pathologique de la pupille concernée.
Ensuite éliminer une urgence (cf encadré ci-dessus).
En dehors des pathologies urgentes qui doivent être adressées immédiatement en milieu hospitalier, les autres étiologies sont des pathologies rares qui relèvent de la spécialité.

Anomalie pupillaire bilatérale :

L'anomalie pupillaire peut être bilatérale en cas de maladies rares (Claude Bernard Horner bilatéral, polyradiculonévrite aigüe, paralysie du III nucléaire bilatérale, mort cérébrale) ou de cause médicamenteuse (cf sections myosis et mydriase d'origine médicamenteuse).

Pupilles déformées :

Toute déformation pupillaire relève d'une prise en charge par l'ophtalmologue.

Sources :

M. Jacob-Lebas, C. Vignal-Clermont. Pathologie pupillaire. EMC - Ophtalmologie 2011:1-23 [Article 21-510-A-10].